Programme UBASAUA : Une journée de démonstration en vulgarisation des techniques de production agricole aux paysans du village de Gongoé.
Le PFSS-RRC a organisé ce jeudi 7 novembre à Djongoé, dans la commune rurale Nyumamro Souheili, une journée de démonstration pratique de la production vivrière. Cette activité, qui s’inscrit dans le programme Ubasaua (ARIEP), inspire le changement des manières chez nos bénéficiaires et permet de les orienter vers des techniques de plantation plus prolifiques.
Cette rencontre a mobilisé une cinquantaine de bénéficiaires de ce village. À cette occasion, le lopin de Dhouria Ali Moegni, bénéficiaire du programme, a servi de ferme pédagogique et a permis aux représentants de la Banque mondiale et du PFSS-RRC présents sur le lieu de partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leurs expériences avec un groupement composé majoritairement de femmes. Ils ont par la suite procédé à des démonstrations pratiques.
Renforcer la formation théorique
La rencontre a été mise à profit pour une démonstration pratique particulière, sur la technique de plantation du manioc qui permet de semer en association avec du maïs ou d’autres légumineuses. Une pratique agricole qui consiste à semer simultanément plusieurs spéculations, choisies pour la complémentarité de leurs traits agronomiques au sein d’une même parcelle, permet aux paysans d’obtenir une récolte diversifiée. Cette démonstration pratique est la suite méthodique et la concrétisation des formations théoriques dispensées par les agents des ONG aux bénéficiaires qui substituent le projet et qui assurent l’encadrement technique sur le terrain. La démonstration permet d’affermir les acquis par des applications tangibles dans le champ.
À Djongoé, comme dans d’autres villages de l’Union des Comores, la population s’oriente souvent vers la pratique de l’agriculture vivrière pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Cependant, cette séance de démonstration a montré que l’agriculture vivrière à Djongoé est une activité essentiellement féminine. On compte quarante cinq ménages sur un total de cent cinq bénéficiaires qui ont opté pour la production vivrière dans le village. Appelée également l’agriculture paysanne, elle demeure une activité plus répandue au niveau national dont l’objectif premier est d’assurer la subsistance de ceux qui la pratiquent. Elle s’exerce en utilisant des systèmes et techniques de culture rudimentaires et traditionnelles tournées vers l’autoconsommation et les cultures qui en résultent sont destinées à nourrir le paysan et sa famille, puis à la vente. Les revenus issus de la vente permettent à la famille de satisfaire ses besoins multiformes.
Une façon de préserver la biodiversité
Elle présente aussi la vertu de préserver la biodiversité, en réduisant l’impact sur l’environnement. Un principe fortement défendu par le projet. En effet, les cultures, dans l’agriculture vivrière, sont conduites sur la base des savoirs traditionnels. Ceux-ci permettent de garantir la pérennité de la faune et de la flore locales. Très vulnérable aux aléas climatiques (sécheresse, pluie, inodation, etc.), elle respecte le rythme des saisons et produit uniquement ce qui est nécessaire, sans surexploitation des sols.